Salut toréador dont l'oeil jette la flamme
Vous qui d'un pas léger affrontez les taureaux
Avancez crânement la foule vous acclame
Venez vaincre la mort au bruit de nos bravos
J'admire votre port fait de mâle courage
Quand les bras grands ouverts et le jarret raidi
Vous attendez la bête écumante de rage
Et trompez son élan d'un coup de rein hardi
Des feintes des écarts le foule enthousiasmée
Mêle ses cris d'émoi aux cuivres en fureur
La brute plusieurs fois sur vous fait sa ruée
Sur place en tournoyant vous évitez sans peur
Vaincu le fauve tombe et comme une tempête
Des bravos crépitants courent sur les gradins
Et vous à petit pas mais surveillant la bête
Vous saluez très fier du front et des deux mains
Toutefois si grisé d'un regard de soubrette
Inconscient vous cherchez son sourire enchanteur
Ne vous oubliez pas le taureau qui vous guette
Aussi prompt que l'éclair peut vous frapper au coeur.
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